Enquête : accès aux soins de kinésithérapie en Bretagne

25 04 2024A la Une

L’URPS Kiné Bretagne a pour mission d’analyser les besoins et l’offre de soins en kinésithérapie. 

  • Dans le cadre des négociations du zonage (avenant 7) modifiant les conditions d’installation en libéral et afin de recueillir vos pratiques et besoins sur la profession, l’URPS MK a déployé une enquête sur toute la Bretagne en février 2024.
  • Nous souhaitions vivement vous remercier pour le succès de cette enquête puisque 28% des 3 686 kinés libéraux de Bretagne ont répondu, rendant cette enquête représentative tant par le nombre que par la répartition sur l’ensemble du territoire.
  • Mme RAYNAUD, Consultante spécialiste de l’accès aux soins et des inégalités territoriales de santé. Docteur en géographie et aménagement du territoire nous a apporté son expertise pour cette étude.

Synthèse des principaux résultats

  • Les 1 018 répondants sont répartis sur 87% des 168 des bassins de vie / cantons-villes et représentent 28% de l’ensemble de l’effectif régional. Cet échantillon est très proche des quotas régionaux selon la classe d’âge, la catégorie du zonage et la grille commune de densité.
  • Le délai médian pour une consultation est 15 jours et le délai moyen est de 27 jours. De fortes hétérogénéités sont observées suivant les bassins de vie, et ce quels que soient les départements et types de territoires.
  • 77% peuvent prendre en charge des nouveaux patients. Cette proportion n’est que de 37% dans les zones très sous dotées.
  • 59% dispose d’une liste d’attente : 74% dans les zones très sous dotées et 67% dans les zones sous dotées et les espaces peu denses.
  • 41% peuvent prendre en charge des nouveaux patients en accès direct, mais ils sont seulement 11% dans les zones très sous dotées et 15% en zone sous dotées.
  • 50% peuvent prendre des nouveaux patients à domicile. Cette proportion est plus forte chez les répondants de moins de 40 ans, dans les espaces peu denses et les zones intermédiaires.
  • 22% exercent dans une MSP ou une CPTS. Le plus représentés sont les 40-60 ans et ceux exerçants en milieu rural. 62% des répondants ont une activité généraliste et seulement 10% ont une activité spécifique exclusive. Pour les trois-quarts des répondants, l’activité conventionnelle représente la quasi-totalité des actes.
  • 46% se sentent en épuisement professionnel. Les 40-60 ans, ceux exerçant dans les zones très sous dotées et sous dotées sont les plus concernés. Ils sont également 48% en zone sur dotée.
  • 17% envisagent d’arrêter leur activité ou de déménager dans les 3 ans. 4 BVCV sont particulièrement vulnérables car plus de 75% des professionnels sont concernés.
  • 52% ont donné une bonne réponse concernant la catégorie du zonage de leur commune d’exercice. La connaissance du zonage ne semble pas meilleure lorsque les BVCV sont en zone sur-dotée ou très sous dotée.
  • Concernant le futur zonage, 28% souhaitent que leur commune soit en très sous dotée, 15% en sous dotée, 30% en intermédiaire et 9% en zone non prioritaire.